MISE AU POINT...

Publié le par helgvor

 
En pleine séance du Conseil d’Administration de Jules Uhry, le Proviseur a pour la seconde fois incriminé l’existence de ce blog, au contenu « inadmissible », et qui selon lui serait nuisible à l’établissement. Il a menacé d’en rendre le contenu « public ». On peut supposer qu’il faisait référence au pic d’audience que suscite toujours ce type de pressions.
 
Mais ne polémiquons pas. Qu’y a-t-il d’inadmissible dans notre démarche ?
 
L’Education Nationale suscite aujourd’hui le débat, et le consensus scolaire qui a pu exister à certains moments, a volé en éclat. Ces débats, qui existent au niveau national, traversent aussi notre lycée, comme tous les autres d’ailleurs. Ils sont nécessaires. Ce n’est pas en recouvrant les établissement d’une chape de plomb qu’on rendra service à qui que ce soit.
 
Ces débats sont aussi difficiles. La réalité scolaire est peu connue du grand public. On voit d’ailleurs combien elle est difficile à saisir par les représentants extérieurs -pourtant motivés- de nos instances, où le dialogue reste souvent formel, et sans emprise sur la vie quotidienne des EPLE. Dépasser les clichés, faire pénétrer le réel, avec toute sa complexité, dans le débat sur l’école, est donc essentiel, et cela incombe tout particulièrement aux enseignants et à leurs organisations. Un blog comme le nôtre peut y contribuer.
 
C’est pour cela que nous avons toujours privilégié le débat d’idées, et l’on ne trouvera guère d’article purement polémique et sans lien avec un problème de fond.
 
Nombreux sont ceux qui portent sur la question de la démocratie dans l’établissement. Ce n’est pas un hasard ; c’est une question centrale, et l’on n’améliorera pas l’efficacité de l’école sans étendre la démocratie dans les écoles.
 
Mais la tentation du caporalisme existe. S’appuyant sur l’impatience légitime des collègues, elle se pare souvent de la volonté d’aller vite, d’être efficace et de répondre avec zèle aux sollicitations de la hiérarchie, quitte à essayer de discréditer ou de faire taire les voix discordantes notamment syndicales. Elle aboutit toujours au raidissement et à la démobilisation. C’est le risque que court aujourd’hui Jules Uhry.
 
Au-delà des provocations inutiles, la section SNES, qui a fait le pari de la transparence la plus totale, poursuivra le débat avec tous, sans rien renier des convictions qui sont à la base de l’engagement de ses membres. Nous continuerons, sur le blog et ailleurs, à informer, à débattre, à faire des propositions alternatives, dans l'intérêt des collègues et avec eux, comme nous y invite notre dernier congrès. Et sans nous laisser décourager par la fébrilité et les "montées de sang" récurrentes des uns ou des autres.

Publié dans LA FSU A JULES UHRY

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