REUNION DE PRERENTREE: QUELQUES SUJETS D'ETONNEMENT
Si elle fut largement formelle, ennuyeuse et par bien des aspects inutile, la réunion de prérentrée de cette année donna tout de même lieu à quelques sujets d'étonnement.
D'abord le revirement du Proviseur à propos du climat d'établissement. Après avoir affirmé que rien ne changeait à Jules Uhry, avoir tenté année après année de "mettre le couvercle" et avoir accusé le SNES de "dénigrer l'établissement" sous le prétexte qu'il se permettait de constater la dégradation des conditions d'enseignement et la ghettoïsation du lycée, voilà que la Direction se rallie à ce qu'elle niait farouchement jusque là. Il faut s'en réjouir. Seule la persévérance dans l'erreur est diabolique et voir des yeux se dessiller, même tardivement, est toujours encourageant.
Seconde curiosité. Le Proviseur ne sait rien -ou du moins prétend ne rien savoir- sur CLAIR. Voilà donc un dispositif expérimental qui doit entrer en vigueur sur le champ (avant d'être généralisé) et le premier responsable de l'établissement n'est au courant de rien. La défiance vis à vis des personnels qui caractérise le dispositif s'étendrait-elle jusqu'au personnel de direction? A moins qu'il ne s'agisse -ce ne serait pas la première fois- d'une posture pour éviter que la rentrée ne soit "polluée" ... par la politique du gouvernement. Il est vrai que les temps sont difficiles pour la bande à Sarko.
Troisième curiosité. Ne doutant de rien le Proviseur -au cours de la réunion des coordonnateurs cette fois- tente de présenter le vote négatif du CA comme une approbation de ses propositions. Faire passer un non pour un oui n'est pas à la portée de toutes les bourses et relève de la transmutation des métaux. Un Proviseur alchimiste donc? Ou alors un simple bateleur de foire, qui a force de paroles essaie d'abuser le chaland? Il faudra le lui demander.
La dernière curiosité concerne les élus de la liste "Agir...". Leur tête de file (mais le mot "tête" n'est pas celui qui vient spontanément à l'esprit) s'est à nouveau livrée à son exercice favori de dénigrement: "ne soyons pas toujours négatif"... Il faudra qu'elle nous dise ce qu'elle trouve de positif à la réforme des retraites ou au dispositif CLAIR. Vouloir être à la fois syndical mais aussi non-syndical, être pour tout en étant un peu contre, et contre tout en étant résolument pour, ou inversement, on ne sait plus à la fin, a tout de même un aboutissement incontestable: celui de priver le mouvement syndical de deux sièges, et de deux voix qui manquent souvent au CA quand-il s'agit d'empêcher les mauvais coups. La preuve: ce sont encore ces deux voix là qui ont permis au Proviseur sa pirouette à propos du Conseil Pédagogique. Il est vrai qu'entre prestidigitateurs, il est normal de se soutenir.