QUEL BORDEL, CETTE RENTREE !

Publié le par snesuhry

syndiquez-vousDifficile de savoir ce qui se passe exactement. Selon ce qui s'est dit lors du CA du lycée Marie Curie, Jules Uhry ferait bien partie des établissements à policier référent. Mais lors du CTPD de l'Oise, l'Inspecteur d'Académie n'a annoncé de policier référent quer pour le seul lycée Malraux. Quant à notre Proviseur, il pratique comme toujours le silence radio, estimant sans doute de son devoir de maintenir les représentants du personnel dans l'incertitude. Peut-être d'ailleurs ne sait-il rien lui-même? A force d'être là où il ne faut pas et absent là où il serait impératif de défendre son établissement. Un proviseur préretraité, ce n'est jamais bon.

C'est vrai qu'il a bien d'autres occupations. Comme celle de commenter longuement -il y a des témoins-  le panneau syndical du SNES, de concert avec les élus de la liste non syndicale. "Ils n'ont pas le droit...." "Vous avez vu là, monsieur le Proviseur..."  Entré l'an dernier directement dans l'arêne électorale avec un tract anti-SNES diffusé la veille des élections, il récidive cette année, d'une manière à la fois plus discrète et plus pernicieuse, en essayant de réduire le syndicat au silence, allant jusqu'à faire arracher les affiches du SNES. Ah si l'on pouvait supprimer aussi le panneau syndical !

Une telle partialité montre à l'évidence bien des choses. Et d'abord le rôle irremplaçable du SNES dans l'établissement, qui constitue le seul contre-poids à l'autoritarisme grandissant d'un chef d'établissement totalement dépassé, tragiquement isolé de la communauté éducative et incapable de produire la cohésion nécessaire à l'établissement. Les réformes se mettent en place sans la moindre ligne directrice, et là où d'autres proviseurs passent des compromis, arrondissent les angles, acceptent des inflexions qui rendent les choses possibles, le nôtre se drape dans une autorité hautaine à laquelle il est le seul à croire encore. "Je suis le représentant du Recteur !" Un véritable leitmotiv.

Le résultat est affligeant. Les collègues des enseignements d'exploration s'interrogent à propos des heures: lesquelles seront payées et lesquelles ne le seront pas? Et chacun peut voir que la question n'a pas été pensée. Les groupes de compétence se mettent en place malgré le refus du conseil d'administration: à aucun moment la Direction n'a cherché à examiner avec les élus comment on pouvait sortir honorablement de cette situation inédite. Nous sommes le 27 septembre et on ne sait toujours pas quand commenceront les TPE, au calendrier pourtant particulièrement serré. Quant au dispositif improprement baptisé "réussite éducative", qui depuis deux ans sévit dans des conditions à faire rougir n'importe quelle personne quelque peu soucieuse des deniers publics, on ne sait pas très bien ce qu'il en sera cette année. Racontera-t-on une nouvelle fois des bobards aux parents.

Il faudra bien -le moment venu- "ramasser les morceaux" et seul un consensus minimal pourra y parvenir. Et qu'on le veuille ou non ce consensus passe par le SNES. Il en a d'ailleurs toujours été ainsi, et les proviseurs précédents, au-delà de leurs personnalités différentes, ont eu l'intelligence de le reconnaître.

Tous, sans exception, ils ont cherché à s'appuyer sur un des rares éléments durables dans un EPLE où tout bouge trop vite, où le noyau dur s'amenuise, où les personnels ne restent guère ou alors contre leur gré et sans s'investir vraiment dans la vie de l'établissement. Tous, sans exception, ont pris le soin de rester "au-dessus de la mêlée", de ne surtout pas intervenir dans le débat électoral, pour rester acceptables pour toutes les parties.

De son côté, le SNES a toujours accepté ce rôle d'interlocuteur fiable, qui est aussi celui d'une organisation syndicale majoritaire, qui ne se contente pas de faire du "lobbying" en faveur de telle ou telle équipe ou de tel ou telle discipline. Jamais nous n'avons pratiqué la politique de la chaise vide, même quand c'était difficile. C'est d'ailleurs ce qui a permis a l'établissement de passer au travers de bien des tempêtes où il chavire aujourd'hui.

C'est peu dire que nous sommes toujours prêts à reprendre un dialogue que nous estimons indispensable et qui, s'il n'est pas possible aujourd'hui, le redeviendra demain. C'est cet avenir là qu'il nous faut préparer.

Publié dans LA FSU A JULES UHRY

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G
<br /> Salut à tous, l'info sur le policier à venir ne vient pas du lycée Marie Curie mais bien du lycée MALRAUX de Montataire, confirmée par M l'I.A. de Beauvais, aussi o penser que ce policier sera en<br /> poste partagé entre les deux établissements ; une situation que connaissent grand nombre de collègue de l'éducation.<br /> Pour anecdote Mme le Proviseur de MALRAUX offrirai son bureau au policier lors de ses permanences, M le Proviseur du lycée Jules UHRY aura-t-il les même égards ?<br /> <br /> <br />
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