DERAPAGES NON CONTROLES

Le climat de l'établissement, en particulier les relations enseignants-élèves dans certaines classes, est à nouveau en train de se dégrader sérieusement à Jules Uhry, avec des agressions verbales inadmissibles et parfois même une forme de harcèlement clairement destinée à destabiliser l'enseignant qui en est victime.

Bien sûr il ne s'agit là de comportements qui n'affectent que quelques classes. Mais quelques classes dont le dérapage pouvait être parfaitement anticipé, leur attitude depuis la rentrée étant sans équivoque. Les dédoublements susceptibles d'améliorer la situation n'ont pas été faits; ils ne sont plus possibles aujourd'hui, compte tenu des emplois du temps.

L'administration, qui dispose d'une pléthore d'heures supplémentaires, gaspillées en dispositifs multiples tous plus inutiles les uns que les autres -à commencer par un tutorat qui démarrera à nouveau en janvier, du moins si l'on trouve assez de volontaires pour "aller à la soupe"- ne dispose plus des marges de manoeuvre suffisantes pour assurer l'essentiel: des conditions d'études permettant à tous les élèves, dans toutes les classes, de travailler sérieusement.

Le ministre Chatel a promis de maintenir un taux d'encadrement... il est déjà insuffisant aujourd'hui. Sa réforme -accompagnée comme il se doit de nouvelles suppressions de postes- fragilisera encore un peu plus un édifice déja branlant. Jules Uhry peut-il encore être sauvé dans ces conditions? Il est sans doute difficile de répondre. Mais il est certain que la question est aujourd'hui posée.