DE LA DHG ET DE QUELQUES AUTRES CONSIDERATIONS
La réunion du Conseil d'Administration s'est achevée sur un constat prévisible: la DHG a été adoptée aux forceps. 9 pour, 1 abstention, 8 refus de votes.
Dès lors que l'on ne portait pas le regard au-delà de l'enceinte de l'établissement, on pouvait oublier les suppressions massives affectant le second degré, les suppressions passées et celles à venir, d'ailleurs déjà programmées. et s'en tenir aux 54 heures de plus que comporte la dotation. On pouvait alors avoir l'illusion d'un infléchissement. Il n'est pas difficile pourtant de voir qu'il n'en est rien, et que si Jules Uhry est dans l'oeil du cyclone, c'est qu'il s'agit de faire passer la potion (E)CLAIR et que celle-ci est particulièrement amère. Si certains ne l'ont pas vu, c'est qu'il souhaitaient ne pas le voir.
Pour le reste, quelques maigres informations, à prendre comme toujours avec précaution. Le SNES a expressément posé la question des regroupements de classes que la réforme de la première rend possible. A l'exception des groupes de compétence, il n'y en aura pas, si l'on en croit le Proviseur. Le lycée devrait retrouver un nombre de CUI plus conséquent (seuls devraient rester manquants les deux supprimés par la Région). On reste par contre sans nouvelles des médiateurs. Sur l'ensemble des contrats précaires, il fallait un vote du CA. Les élus SNES et SNEP se sont abstenus, réclamant une nouvelle fois de vrais postes. Résultat du vote: 8 pour et 10 abstentions. Un vote aussi étriqué que le précédent. Le triomphe du pseudo-réalisme imposé.
Sur le programme CLAIR ou ECLAIR, c'est devenu une constante: le proviseur ne savait rien. Une réunion devrait avoir lieu avec les organisation syndicales à ce propos. Le Recteur se serait donc souvenu qu'elles existent.
Pour le reste, seuls seraient -pour le moment recrutés sur poste à profil, les collègues candidats aux postes libérés suite aux opérations de mutation. A terme cela signifie tout de même que Jules Uhry -et dans la foulée tous les lycées et quasiment tous les collèges et écoles du bassin creillois- deviennent inaccessibles par le mouvement normal. Un véritable ghetto de la déréglementation.
Quant aux profils des candidatures de proviseur adjoints, la direction ne souhaitait pas polémiquer. Elle n'a donc pas donné d'explications. Chacun sera donc libre d'expliquer à sa guise pourquoi l'éthique est importante chez nos voisins et pas chez nous. Et le proviseur, décidément d'humeur enjouée, de conclure: "ne rajoutons pas encore de la concurrence entre établissements, il y en a déjà trop." A qui le dites vous, M. le Proviseur?