CONFERENCE DE CONSENSUS: POUR QUOI FAIRE ?

Publié le par helgvor

Lors de la dernière rencontre avec le SNES, la Direction de l'établissement a donné son accord à la mise en oeuvre à Jules Uhry d'une démarche de consensus. Elle répondait ainsi positivement à notre demande de "conférence de consensus", formulée dès le Conseil d'Administration de juin 2007. De quoi s'agit-il?

L’objectif d’une conférence de consensus est de faire avancer un débat sur une question controversée. Elle se caractérise simultanément par la volonté d'aboutir à des solutions concrètes parfaitement consensuelles, le rôle décisif accordé aux diverses organisations et écoles de pensée, ainsi que la prise en compte de l'expertise sur la question. Surtout utilisée au départ dans le domaine de la santé, avec des visées thérapeutiques précises, cette démarche s'est progressivement étendue -au prix de quelques modifications, mais sans rien changer aux caractéristiques principales- à d'autres secteurs de la décision publique.
 
L'impératif du consensus interdit le passage en force ou par surprise. Il conduit à un projet solide, cohérent, largement débattu et ayant résisté à la critique collective. Il minore le poids de la hiérarchie et des injonctions rectorales, changeantes et contradictoires, dont le fondement n'a souvent rien à voir avec les difficultés professionnelles rencontrées par les acteurs. Ce faisant il favorise l'apparition d'une déontologie du métier qui est réellement l'émanation de la profession.
 
Le rôle décisif donné aux organisations, qui s'engagent, permet la mobilisation collective la plus large et la plus durable. Il rend ainsi possible la permanence de l'effort dans un établissement où les personnels se renouvellent rapidement. Il réduit le risque des projets personnels plus ou moins fantaisistes qui n'ont d'autre objectif que de mettre en valeur celui qui les propose, dans le cadre d'arrangements dont la transparence n'est pas toujours l'attribut principal, et à ce titre il lutte contre la mise en concurrence des personnels. Il permet aussi, par le dialogue permanent qu'il suppose, l'adaptation du projet au fil du temps et au gré des difficultés rencontrées, dans le cadre d'un suivi évaluatif contradictoire qui reste totalement à inventer dans l'Education Nationale. 
 
Enfin, parce qu'elle rend incontournable la question du diagnostic et nécessite l'établissement d'un lien clairement établi entre le problème et la solution avancée, la prise en compte de l'expertise aide à l'établissement de priorités. Ce qui compte ce n'est pas le nombre des propositions, mais leur pertinence et leur portée. Cette hiérarchisation des objectifs, c'est sûrement ce qui a le plus manqué à Jules Uhry par le passé.
 
C'est pourquoi nous nous réjouissons de cet accord de principe de la Direction. Bien sûr, ce n'est qu'un petit pas. Mais même un petit pas n'est pas à négliger quand il va dans la bonne direction.

Publié dans LA FSU A JULES UHRY

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