BUDGET 2008: LA SAIGNEE DANS L'EDUCATION NATIONALE...

Publié le par helgvor

Budget 2008: l'annonce par Xavier Darcos de la suppression prévue de 10000 postes à l'Education Nationale exige une riposte.
 
LE COMMUNIQUE DE LA FSU:
Xavier Darcos vient d’annoncer pour le budget 2008 de l’ordre de 10000 suppressions d’emplois pour l’éducation nationale. Ces coupes claires d’une ampleur inégalée sont une bien singulière façon d’afficher la priorité à l’éducation mais aussi de lancer des négociations sur les métiers.
Ces suppressions obéissent à une logique comptable à courtes vues qui sacrifie l’avenir, compromet l’objectif d’assurer la réussite de tous et laisse présager un nouveau creusement des inégalités.
Qu’on ne s’y trompe pas : de telles suppressions entraîneront non seulement une dégradation des conditions de travail et des conditions d’enseignements, de nouvelles coupes dans les effectifs de certaines catégories professionnelles (personnels administratifs, sociaux…), mais surtout une réduction drastique de l’offre d’éducation touchant les élèves, et d’abord les plus défavorisés : nouvelles réduction de la scolarisation en maternelle avant 3 ans, suppressions d’options (en particulier dans les enseignements technologiques et professionnels…), réduction des possibilités de remplacements…
Si ces annonces se confirment, la FSU fera tout pour organiser la riposte la plus unitaire possible.
 
LE COMMUNIQUE DU SNES:
Les premiers chiffres concernant l’évolution du nombre d’emplois à l’Education nationale tournent autour de 7000 à 8000 suppressions.
Pourtant les effectifs, à la rentrée 2008, tels qu’ils sont prévus par le Ministère augmentent de plus de 20 000 élèves (premier et second degrés confondus). La poursuite de l’augmentation des effectifs dans le premier degré laisse penser que c’est le second degré qui va être frappé de plein fouet par ces nouvelles suppressions d’emplois.
Le projet gouvernemental conduira à des suppressions de postes encore plus importantes à la rentrée 2008 qu’à la rentrée 2007, alors que la baisse des effectifs sera du même ordre. Cela signifie que de telles économies ne seront possibles qu’en amputant fortement l’offre d’enseignement (options, diversité des voies de formation, voire une diminution des horaires d’enseignement) et en augmentant la charge de travail des personnels.
Cette annonce faite, à la veille de l’ouverture des négociations sur la charge de travail des enseignants et sur la nécessaire revalorisation de leurs conditions de rémunération, limite considérablement la marge de discussion avec le Ministre.
Le SNES s’opposera avec la plus grande détermination à tout projet de budget qui serait construit sur la logique des annonces qui viennent d’être faites. Le SNES serait alors amené à appeler l’ensemble de la profession à une mobilisation à la hauteur des dégradations qu’un tel projet ne peut qu’engendrer.
 
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