UN RECTEUR DEMISSIONNE... APRES SES INSULTES FACE A DES SYNDICALISTES...
A l'Education Nationale le raidissement de la hiérarchie dépasse désormais les cas individuels de proviseurs mal préparés à des fonctions de commandement et atteint maintenant les sommets de l'Etat. C'est ce qui vient de se passer à Orléans où c'est carrément le Recteur qui a dû démissionner après avoir perdu les pédales et avoir menacé de gifler les deux infirmières qu'il recevait en audience.
Tout cela traduit une tendance simple. A force de leur dire "soyez des patrons" -et pour s'assurer de leur fidélité- on a lâché la bride à des personnels de direction et à des hauts fonctionnaires qui désormais ne font plus preuve de la moindre retenue. Les tendances les plus autoritaires sont encouragées et le dialogue social devient chaque jour davantage une fiction, quand ce n'est pas le plus pur mépris qui s'affiche.
Les exemples abondent, tant au niveau académique ( refus de convoquer les instances paritaires, documents non transmis, ...) ou ministériel (cf. la réforme des lycées) que dans les établissements, où l'on voit même apparaître des cas de harcèlement contre des responsables syndicaux. Que ce phénomène touche aujourd'hui un Recteur montre simplement combien le mal est profond. Une raison de plus pour faire de la nécessaire démocratisation des établissements un cheval de bataille syndical. Car la réponse à la crise de l'école passe aussi par là.
La dépèche de presse est ici:
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20081007.OBS4579/insultes__le_recteur_dorleans_demissionne.html